Cap
sur l’Alaska
Après
18 semaines en quatuor notre duo pilote et copilote décide de prendre le large, abandonnant ainsi les
autres membres de l’équipage. Nous ferons cavaliers seuls pour la prochaine
semaine. Le bateau sera notre moyen de transport pour les prochains 1,815 miles
nautiques (3,358 Km). Le capitaine du Zaandam sera à la barre pour nous faire découvrir le plus grand état
des États-unis, j’ai nommé l’Alaska. Rendez-vous à Vancouver pour
l’embarquement. Nous partagerons ces doux moments avec Thérèse et Denis nos Winter Texans.
L’Alaska fut découverte par un explorateur russe en
1732 : Ivan Fedorov. L’architecture
de certains édifices nous rappelle ce pan d’histoire. Nous serons en mesure de
les apprécier lors de nos randonnées urbaines.
Voici comment elle devient la propriété des
États-Unis d’Amérique et ainsi le 49e états en 1959.
Histoire :
De la Russie aux États-unis
L’achat de l’Alaska est
l’acte par lequel l’Empire russe céda ses territoires nord-américains aux
États-Unis en 1867 contre le paiement de sept millions de dollars. L’Empire
russe était en difficulté financière et craignait de perdre le territoire de
l’Alaska sans compensation dans un conflit futur, surtout avec le rival du
moment, l’Empire britannique, qui possédait déjà le Canada voisin et dont la
puissante Royal Navy pouvait facilement prendre le contrôle de côtes difficiles
à défendre pour la Russie. L’empereur Alexandre II décida donc de vendre le
territoire aux États-Unis et chargea son ambassadeur, le baron Edouard de
Stoeckl d’ouvrir des négociations avec le secrétaire d’État William Seward,
dont il était un proche, au début de mars 1867. Les américains étant plus
proches des russes à cette époque, un marché a été conclu. C’est ainsi que l’Alaska est devenue un état américain.
C’est par le Passage
Intérieur que nous découvrirons ce décor majestueux : de vastes étendues désertiques,
des glaciers singuliers, de magnifiques icebergs et ses villes riches en
histoire partagée entre ses racines indiennes et son passé colonial. À tout
seigneur tout honneur notre première escale sera Juneau sa capitale depuis
1906. Prochaine escale : Skagway petit village
typique du Klondike Gold Rush. Situé au
sud de Juneau, Tracy Arm Fjord est probablement le plus beau fjord d’Alaska.
Les chutes d’eau dévalant les blocs granitiques, les eaux émeraude, quelle
excitation de pouvoir observer ce magnifique joyau à l’état brut, cette somptuosité n’a
pas d’égal. Le Sawyer Glacier se
présente comme une vague bleuâtre suspendue dans le temps confère au lieu une
atmosphère étrange. Sur le chemin du retour nous aurons droit à un ballet de
baleines en première partie du spectacle
et en deuxième partie celui de marsouins.
Avec un tel décor, facile d’expliquer la prolifération constante
du nombre de croisiéristes qui a quintuplé depuis les 2 dernières décennies,
dépassant le million de visiteurs par année.
La découverte d’une boutique
vendant des produits ayant été confectionnés avec de la fibre de boeuf musqué m’a
fait revive le temps d’un instant mes années 80. Durant quelques années j’exploitais une boutique de fibres naturelles
ou j’expérimentais l’utilisation de plusieurs fibres naturelles en l’occurrence
celle de quiviut dont mon père m’avait mis en contact avec un groupe de
scientifiques du grand Nord Québécois
qui se penchait sur cette espèce en voie d’extinction. Ici, j’y ai trouvé un organisme
à but non lucratif voué au développement et à la domestication des bœufs musqués dont le but est de fournir un revenu substantiel
supplémentaire aux aborigènes d'Alaska. Les touristes ont l'occasion de
photographier des animaux dont les origines remontent à l'air glaciaire,
d'interagir avec eux et de visiter des expositions éducatives. Le quviut, la
douce laine qui sert de doublure au pelage du bœuf musqué, est récolté une fois
par an à Musk Ox Farm et livré à la coopérative de tricotage d'un aborigène
d'Alaska, on l’y fabrique des vêtements et autres articles disponibles à
l'achat partout dans l'état, cette fibre est considérée comme la fibre la plus
luxueuse au monde.
La beauté de
ce coin de pays m’a fait léviter rien de moins, je partage avec vous ces
quelques photos qui ne rende pas justice au paysage!
Merci de nous faire vivre cette belle aventure dans l'Alaska. La piscine du bateau ne donne pas trop envie d'y faire un tour. Vous n'avez au moins pas eu trop froid ?
RépondreEffacerC'est trop mignon que tu aies retrouvé les mêmes fibres avec lesquelles tu travaillais.
Vous êtes trop chanceux d'avoir eu droit à un ballet de baleines et de marsouins. Comme j'ai eu droit au ballet de dauphins il y juste un mois en arrière... je n'ai pas trop à être envieuse ! ;-)
Mais c'est là qu'on s'aperçoit comme la nature peut nous émerveiller.
Gros bisous depuis la Suisse et bonne continuation sur sol canadien.